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Oil well. Photo: Pxhere.com
13 Jan 2020

Les déchets des champs pétrolifères d'Amérique du Nord pourraient être exploités pour produire du lithium destiné aux batteries des véhicules électriques.

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Même si de nombreuses entreprises font des recherches pour trouver des technologies de batteries meilleures, moins chères et plus écologiques, le lithium reste la matière première la plus courante dans les batteries des véhicules électriques, malgré le risque d'incendie qu'il présente. Aujourd'hui, les déchets des sables bitumineux canadiens pourraient constituer un moyen viable d'extraire du lithium d'une manière plus écologique.

Selon le service d'information canadien CBC, il y a 3,6 millions de tonnes de lithium en Alberta, de sorte que les entreprises envisagent désormais sérieusement ce potentiel inexploité.

Le lithium est, selon l'article de la CBC, un marché en pleine croissance, qui devrait, selon certaines estimations, atteindre 100 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.

L'extraction du métal peut être nuisible à l'environnement, et les entreprises canadiennes développent actuellement des méthodes d'extraction plus écologiques en s'associant à l'industrie pétrolière et gazière.

L'infrastructure existante n'est pas le seul avantage. La formation Leduc, à l'origine du premier grand boom pétrolier de l'Alberta, est également un riche gisement de lithium. Il y a environ 3,6 millions de tonnes de lithium dans la province, selon la Canadian Lithium Association.

"En travaillant avec l'industrie pétrolière et gazière, nous pouvons tirer parti de l'infrastructure qui existe déjà en Alberta", a déclaré Amanda Hall, présidente de Summit Nanotech.

L'entreprise de Hall utilise la nanotechnologie, une science qui travaille avec des matériaux au niveau moléculaire ou atomique, pour filtrer sélectivement le lithium de la saumure d'eau salée gaspillée utilisée dans les puits de pétrole.

"La demande de lithium va augmenter dans un avenir proche en raison des véhicules électriques... et la demande pour notre technologie va donc également augmenter", a-t-elle déclaré.

Son entreprise espère tester cette technologie sur des sites pétroliers d'ici la fin de l'année et, une fois qu'elle sera opérationnelle, elle installera des unités modulaires près des têtes de puits pour filtrer le métal.

Daniel Alessi, professeur associé à l'université de l'Alberta, a déclaré que "si toute technologie d'extraction de ressources a, dans une certaine mesure, une empreinte négative, il est possible d'utiliser le gaz naturel perdu ou même l'énergie géothermique pour alimenter l'extraction".

"La grande question aujourd'hui est de savoir si cela sera économiquement réalisable", a-t-il ajouté.

La photo de couverture ci-dessus est présentée à titre d'illustration uniquement et montre un puits de pétrole générique. L'équipement et le paysage représentés n'ont aucun lien avec cet article. Photo : Pxhere.com